Abus

FEGAFOOT : Vers une tolérance zéro contre les abus sexuels


Publié le 27 décembre 2025 par Daniel Dematsatsa Mis à jour : 27 décembre 2025 à 13h51min
© D.R./SPORT241
FEGAFOOT : Vers une tolérance zéro contre les abus sexuels

Sous l’impulsion de la Fégafoot et avec le soutien de l’OMS, les responsables des neuf ligues provinciales du Gabon se sont réunis les 26 et 27 décembre au Centre technique de Bikele. Cet atelier national marque une étape décisive dans la mise en place d’un bouclier sécuritaire contre le harcèlement et l’exploitation sexuelle en milieu sportif, plaçant la protection des mineurs au sommet des priorités fédérales.

Le football gabonais a décidé de briser l’omerta. Depuis hier, 26 décembre, et pour deux jours, le Centre technique de Bikele devient le quartier général de la lutte contre les violences sexuelles dans le sport. En mobilisant les acteurs clés des neuf ligues provinciales, la Fédération Gabonaise de Football (Fégafoot) affiche une ambition claire : transformer chaque encadrant en un rempart contre les dérives qui menacent l’intégrité des athlètes.

Une décentralisation de la vigilance

L’enjeu de ce rassemblement dépasse la simple sensibilisation. Il s’agit de doter les responsables provinciaux d’outils concrets pour identifier, signaler et gérer les cas de harcèlement. En impliquant directement les provinces, la Fégafoot s’assure que les standards internationaux de protection de l’enfance ne restent pas lettre morte à Libreville, mais infusent jusqu’au plus petit club de l’arrière-pays.

Lors de l’ouverture des travaux, le Pr Georgette Ngabolo épse Mapaga, présidente de la commission dédiée, a souligné les progrès constants réalisés depuis 2022. Elle a notamment mis en avant la synergie entre l’expertise technique de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le soutien financier de la Fédération, une alliance indispensable pour structurer une riposte durable à l’échelle nationale.

Santé, éthique et performance

Pour le représentant de l’OMS, la lutte contre ces abus est indissociable de la réussite sportive. Un environnement toxique ou dangereux est le premier frein à l’épanouissement d’un jeune talent. Ce constat a été partagé par Mme Clémence Ossey, vice-présidente de la Fégafoot, qui a appelé à une « mobilisation collective ». Pour l’instance faîtière, il ne s’agit pas seulement de sanctionner, mais de bâtir une culture de responsabilité et de respect.

En clôturant cette rencontre, l’appel a été lancé à tous les participants : devenir des ambassadeurs de l’éthique. Alors que le Gabon cherche à professionnaliser son football, cette initiative rappelle que la plus belle des victoires se gagne d’abord sur le terrain de l’exemplarité et de la sécurité des enfants.


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